On ne badine pas avec l'amour

On ne badine pas avec l'amour est une pièce de théâtre d'Alfred de Musset, publiée en 1834 dans La Revue des Deux Mondes et représentée le 18 novembre 1861 à la Comédie-Française.



Catégories :

Théâtre romantique - Romantisme - Pièce de théâtre française - Pièce de théâtre du XIXe siècle - Œuvre littéraire à l'origine d'un livret d'opéra

On ne badine pas avec l'amour est une pièce de théâtre d'Alfred de Musset, publiée en 1834 dans La Revue des Deux Mondes et représentée le 18 novembre 1861 à la Comédie-Française. Cette pièce s'apparente au drame romantique. Comme le laisse supposer son titre, cette pièce en trois actes appartient au genre du proverbe dramatique, qui tient son origine des salons précieux.

L'histoire

La scène se passe en province, dans un château et a pour principaux personnages, Camille, une jeune fille qui sort du couvent, et son cousin Perdican, récemment titulaire d'un doctorat. Les deux jeunes gens se retrouvent après dix ans de séparation dans ce château, cher à leurs cœurs, où ils ont grandi ensemble, joué ensemble, où ils se sont aimés. Le Baron, (le père de Perdican) a décidé de marier Camille à Perdican.

Pour Camille, ce mariage n'a rien d'un mariage d'amour, et on ne peut forcer le sentiment, du moins c'est ce qu'elle tente de faire croire à Perdican. Perdican, lui, aime Camille comme au premier jour et ne voit aucun obstacle à cette union, elle , a choisi de vouer sa vie à la religion. Elle affirme que son amour va vers son seul fiancé envisageable : Jésus-Christ.

Camille explique à Perdican que les dix années de couvent lui ont appris à ne pas avoir confiance en les hommes, selon des religieuses qui y séjournent en sa compagnie, et qui sont pour la majorité déçues par l'amour. C'est dans la célèbre scène 5 de l'acte deux que Camille annonce son départ à Perdican, car il n'a pas su faire changer son état d'esprit vis à vis de la lâcheté des hommes et des dangers de l'Amour, et elle lui dit à demi-mot que c'est pour cette raison qu'elle refuse de l'épouser. Elle a par conséquent pris la décision de retourner au couvent et de vouer sa vie à Dieu. Perdican fait alors une critique de l'éducation religieuse et des nonnes, et d'une façon plus générale, un discours clairement anticlérical ou alors anti-catholique. De plus, il fait une description des rapports entre hommes et femmes qui (grâce au lyrisme de Musset) demeure inégalée...

«Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et quand on te fera de ces récits hideux qui t'ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : L'ensemble des hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; l'ensemble des femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est fréquemment trompé en amour, fréquemment blessé et fréquemment malheureux ; mais on aime, et lorsque on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : "J'ai souffert fréquemment, je me suis trompé parfois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.»

Malgré cela Camille continue de cacher ses sentiments pour Perdican, par pur orgueil.

Elle envoie ensuite une lettre à Louise, une religieuse de son couvent qui l'a fortement influencée en utilisant ses propres malheurs pour la dissuader de quitter ce lieu où elle "est en sécurité", elle explique dans cette lettre qu'elle a tout fait pour se faire détester de Perdican, et elle y affirme que ce dernier est au désespoir à cause de son refus du mariage. Perdican tombe par hasard sur cette lettre. On peut par conséquent soupçonner, déjà, que Camille aime Perdican et ne veut pas l'avouer a soi-même.

Touché dans son amour-propre, Perdican laisse l'orgueil et la vanité le dominer et décide de la détromper en séduisant Rosette, une jeune paysanne, sœur de lait de Camille, espérant ainsi rendre Camille jalouse. Il donne un rendez vous à Camille pour qu'elle assiste à la scène.

Camille apprend par sa gouvernante, Dame Pluche, que Perdican a lu sa lettre à la religieuse. Elle comprend ainsi la cause du comportement de Perdican et élabore un stratagème pour le confondre et lui montrer son erreur. Elle affirme à Rosette que Perdican se moque d'elle et qu'il ne l'aime pas, et elle lui prouve en la cachant derrière une tapisserie lorsqu'elle convie Perdican, qui tombe dans le piège et lui révèle ses sentiments. Rosette perd alors connaissance et Camille demande à Perdican de prendre ses responsabilités et de l'épouser, pensant qu'il n'aura pas le courage d'aller jusqu'au bout. Quand il persiste dans sa volonté d'assumer ses erreurs en épousant Rosette, même si leurs rangs sociaux ne sont pas équivalents et contre l'avis de son père, Camille est submergée par ses sentiments qu'elle tente en vain de cacher à Perdican.

Ils s'avouent finalement leur amour, mais Rosette, qui les observait en cachette, ne supporte pas cette désillusion et meurt subitement. Effrayés par le cri, Camille et Perdican se regardent avec angoisse. Camille va se rendre compte du drame alors que Perdican, tétanisé, reste immobile. En revenant, Camille dit : "Elle est morte. Adieu, Perdican. "

Le dénouement est par conséquent ouvert : se quittent-ils à jamais ?

Mises en scènes

Recherche sur Google Images :



"On ne badine pas avec l'amour"

L'image ci-contre est extraite du site twenga.fr

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (290 x 290 - 22 ko - )

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/On_ne_badine_pas_avec_l%27amour.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 22/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu