John Keats

John Keats, poète romantique anglais, né le 31 octobre 1795 à Finsbury Pavement, près de Londres, mort à Rome de la tuberculose le 24 février 1821 est le poète le plus classique de sa génération.



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John Keats
Plaque commémorative de la mort de Keats à Rome

John Keats, poète romantique anglais, né le 31 octobre 1795 à Finsbury Pavement, près de Londres, mort à Rome de la tuberculose le 24 février 1821 est le poète le plus classique de sa génération.

Des débuts pleins de déboires

John Keats naît en 1795 au 85, Moorgate, à Londres. Thomas Keats, son père, était palefrenier chez un loueur de chevaux dont il épousa une des filles, Frances Jennings. Ils eurent cinq enfants. John était l'aîné. En 1804, son père meurt d'une chute de cheval. John n'a que 9 ans. Remariée, sa mère quitte cependant son nouvel époux et s'installe chez la grand-mère de Keats, Alice Jennings, avant de mourir de la tuberculose en 1810. John se retrouve orphelin à 15 ans dans cette Angleterre décrite par Charles Dickens où les enfants de cette condition, proche du servage, n'ont guère de perspective d'avenir. Ceci dit, grâce à l'héritage conséquent venu de sa grand-mère maternelle, morte en 1805, ses trois frères, sa sœur et lui échappèrent à toute forme de misère précoce[1]. Nulle part dans la correspondance du poète, on ne trouve de mention, ou alors d'allusion à ses parents.

De 1804 à 1811, il est positionné par son tuteur à l'école d'Enfield. Grâce à l'amitié et la protection du fils du directeur, il peut passer des heures dans la bibliothèque dévorant tout ce qu'il y trouve. Le dictionnaire classique de Lamprière est son ouvrage de chevet. Il apprend seul le latin et le français et s'essaie même à une traduction de L'Énéide.

Mais le tuteur du jeune Keats, un certain Richard Abbey, grossiste en thé et en café, ne voit pas d'un bon œil cet engouement pour les lettres. Il place son pupille en apprentissage auprès d'un chirurgien d'Edmonton (banlieue de Londres) Thomas Hammond. Mais Keats ne se détache pas de son goût pour la littérature. Il rédigé des sonnets et consacre tous ses moments de liberté à la lecture des classiques. En 1813, il quitte M. Hammond pour effectuer un stage à l'Hôpital de Saint Thomas comme assistant en médecine chirurgicale. En 1815, il décide d'abandonner la chirugie pour se vouer complètement à l'écriture.

L'heureuse année 1817

Fréquentant les cercles littéraires, il fait la connaissance de alors particulièrement rapidement des écrivains de renom comme Leigh Hunt, Percy B. Shelley ou encore Benjamin Robert Haydon. Leigh Hunt l'aide à publier dans un magazine son premier poème, Lines in Imitation of Spencer.

Il débute par publier un premier recueil, intitulé Pœms, qui ne parvient pas à toucher le public. Trop de préciosité, d'épithètes, de descriptions, trop peu de sincérité. On y décèle l'influence des élizabéthains, des lakistes, de Leigh Hunt surtout. Mais il se fait énormément d'amis dans les cercles londoniens où on apprécie sa discrétion, son humour sans acrimonie, sa délicatesse. Il aime le bordeaux, les matches de boxe, les balades champêtres, Dryden, Milton et en particulier Shakespeare qu'il lit et relit au point de tout connaître par cœur. Cette année sera peut-être l'unique période de bonheur de sa trop brève existence. Il travaille à sa première grande œuvre, Endymion, qui paraîtra en 1818. C'est un poème narratif en quatre parties, inspiré de la mythologie grecque. Craignant les atteintes de la vieillesse et de la mort, Endymion obtient de Zeus la singulière faveur d'un sommeil éternel. Mais la vierge Artémis vient chaque soir visiter sous sa forme lunaire de Sélènè le bel adolescent dont elle est éprise. L'œuvre comporte des maladresses, trop redevable aux Métamorphoses d'Ovide, elle sent l'imitation. Mais elle comprend de nombreux passages d'une authentique fraîcheur comme celui qui commence sur le vers célèbre : «A thing of beauty is a joy for ever... » («Un objet de beauté est joie pour l'Éternité»).

Tandis que son frère George est parti s'installer aux Amériques, John Keats doit se charger de son cadet Tom atteint de tuberculose. Ce dernier finit cependant par mourir en 1818. C'est durant cette période que le poète ressent les premiers signes de la maladie qui va l'emporter.

Pour changer d'air, il entreprend un tour d'Écosse avec son ami Charles Brown, dilettante à demi rentier et publiciste. Sac au dos, les deux amis logent dans des lieux de fortune, mangeant particulièrement mal, souffrant de la pluie. Keats découvre une société particulièrement différente de celle d'Angleterre et la décrit avec lucidité dans des lettres griffonnées sur des tables d'auberge. La religion presbytérienne qui censure tout divertissement a donné naissance à des hommes probes, mais ennuyeux, travailleurs, économes, mais dépourvus d'humour, insensibles à la beauté des choses. Composée dans ce cadre, la Ballade de Meg Merrilies est un petit chef-d'œuvre. Tandis qu'il débute Hyperion, sa dernière grande œuvre, il fait la connaissance de chez des amis une jeune fille de dix-huit ans, mince, aux cheveux bruns, aux yeux bleus. Elle se nomme Fanny Brawn. Cultivée, parlant fréquemment le français et l'allemand, passionnée d'histoire, elle aime la danse et briller en société. Elle ne devine pas le génie de Keats, mais s'éprend de son aspect d'adolescent fragile. Amoureux fou, il l'accable de sa jalousie maladive. À la Noël 1819, ils se fiancent. Ils n'iront pas jusqu'au mariage. La même année paraissent différentes ballades et odes, telles que Lamia, Isabella, Ode To A Nightingale, Ode to Psyche, Ode to a grecian Urn avec sa célèbre chute : «Beauty is truth, truth beauty, -that is all Ye know on earth and all ye need to know» («Beauté est vérité et vérité beauté. Voilà tout ce qu'on sait sur terre et tout ce qu'il faut savoir»)

La fin du poète et sa consécration posthume

Sa maladie débute alors à s'aggraver sérieusement et , sur le conseil de ses médecins, il quitte l'Angleterre pour l'Italie, accompagné de son dernier ami, Joseph Severn. Après un séjour à Naples, il s'installe à Rome, dernière étape de sa courte vie. Il y rend le dernier soupir. On l'enterre au cimetière protestant (cimetière acatholique) où Shelley le rejoindra bientôt. Sur la stèle, on grave cette épitaphe qu'il a composée lui-même : «Here lies one whose name was writ in water» (littéralement : «Ici repose celui dont le nom était rédigé sur l'eau»).

Sa vie et son œuvre ont inspiré la trame des romans de l'auteur de science-fiction Dan Simmons, surtout dans les cycles Hypérion et Endymion, mais aussi certains passages du concept album "The Lamb lies down on Broadway", du groupe anglais Genesis.

Bright star, le film de Jane Campion choisi pour le Festival de Cannes 2009, met en scène le poète au moment de sa rencontre avec Fanny Brawne.

Œuvres

Notes et références

  1. Introduction de Selected Pœms par John Barnard, Penguin Books, 2007

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