Hégésippe Moreau

Hégésippe Moreau est un écrivain, poète et journaliste français, né et décédé à Paris.



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Hégésippe Moreau est un écrivain, poète et journaliste français, né et décédé à Paris (8 avril 1810 - 20 décembre 1838).

Portrait de Hégésippe Moreau selon son masque mortuaire, eau forte de G. Staal, frontispice de «Hégésippe Moreau, sa vie et ses œuvres», Armand Lebailly, Librairie de Mme Bachelin-Deflorenne, Paris, 1863

Biographie

Inscrit à l'état-civil sous le nom de Pierre-Jacques Roulliot, il porte dès son enfance le nom de son père naturel, et adopte le pseudonyme d'Hégésippe en publiant ses premiers vers à Paris en 1829.

Son père, Claude-François Moreau, né à Poligny (Jura), appelé professeur au collège de Provins (Seine-et-Marne) en 1810, meurt de tuberculose (16 mai 1814). Sa mère, Marie Roulliot — née le 12 mars 1774, inscrite à l'état-civil de Cluny (Saône-et-Loire) sous le nom de Jeanne-Marie Rouillot —, se place chez Madame Guérard, de Provins, qui recueille Hégésippe, âgé de quatre ans. Sa bienfaitrice lui fait commencer ses études au collège de Provins, puis, la famille ayant quitté la ville pour la campagne, il est positionné au petit séminaire de Meaux, puis à celui d'Avon (près de Fontainebleau). Il y apprend la mort de sa mère (5 février 1823), aussi de tuberculose, tandis qu'il approche de neuf ans.

Dans sa préface aux Œuvres de Hégésippe Moreau, Sainte-Beuve affirme qu'il «fit [à Avon] ses études, d'excellentes études classiques, sans oublier les vers latins qu'il variait et tournait sur l'ensemble des rhythmes d'Horace

À sa sortie du séminaire d'Avon, en 1828, Hégésippe Moreau entre en apprentissage, comme correcteur, chez un imprimeur de Provins, M. Lebeau. La fille de M. Lebeau, Louise, est celle que Hégésippe Moreau nomma sa «sœur» ainsi qu'à laquelle il dédie ses contes. Cette année là, Charles X, revenant d'un voyage que lui avait fait faire M. de Martignac, passe par Provins, et selon Sainte-Beuve, «à cette occasion, Moreau rédigé sa chanson patriotique qui a pour titre : Vive le roi ! et pour refrain : Vive la liberté !»

Hégésippe Moreau retourne à Paris à cette époque, et , sur les conseils de M. Lebrun, adresse à M. Didot son Épitre sur l'imprimerie. Hégésippe est embauché à l'imprimerie Didot, rue Jacob à Paris.

Peu après juillet 1830, M. Lebrun est destiné à la direction de l'Imprimerie royale. Il cherche à y faire entrer Hégésippe, mais ce dernier a déjà quitté l'imprimerie Didot, et selon Sainte-Beuve, «suivait par conséquent une autre voie, et il n'était pas de ceux qui se laissent protéger facilement.»

Hégésippe Moreau participe aux journées de juillet 1830. Il devient maître d'étude, mais abandonne vite ce qui n'est «pas une carrière» (Sainte-Beuve), et vit en bohème, de faim et de poésie.

En 1833, après une hospitalisation, il revient à Provins, chez Mme Guérard, en convalescence. Il entreprend de lancer un journal en vers, Diogène, sur le modèle de La Némésis de Barthélemy. Mais, pour Sainte-Beuve, «[l]e talent qu'il y montra ne put sauver une telle publication partout très-aventurée, et qui l'était en particulier au milieu des rivalités et des susceptibilités d'une petite ville. Il avait eu beau faire appel à toute la contrée de Brie et de Champagne, et s'écrier
«Qu'il me vienne un public ! ma poésie est mûre, »
le public répondit peu. Le poëte blessa et aliéna ceux même qui l'avaient en premier lieu soutenu. Il eut finalement un duel, et dut s'en revenir bientôt à Paris, désappointé de nouveau et irrité comme après un échec.»

De 1834 à 1838, il vit de nouveau à Paris, dans une grande misère, et , selon Sainte-Beuve, «au moment où il venait de trouver un éditeur pour ses vers, et où le Myosotis, publié avec luxe (1838) et déjà loué dans les journaux, allait lui faire une réputation, [il] entrait sans ressource à l'hospice de la Charité et y mourait [de tuberculose] le 20 décembre 1838, renouvelant l'exemple lamentable de Gilbert et faisant un pendant trop fidèle au drame émouvant de Chatterton, dont l'impression était toujours toute vive sur la jeunesse.».

Poète mal compris, mal-aimé, Hégesippe Moreau reste un poète attachant du XIXe siècle, mort trop jeune, tombé dans l'oubli, même si une rue parisienne porte son nom, dans le XVIIIe arrondissement. Hégésippe Moreau aurait-il rédigé de grandes œuvres? Walter Benjamin parle positivement de fragments de son œuvre publiée.

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