Samuel Taylor Coleridge

Samuel Taylor Coleridge, né à Ottery St Mary , Devon le 21 octobre 1772, mort à Highgate dans la banlieue de Londres le 25 juillet 1834, est un poète et critique britannique.



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Coleridge

Samuel Taylor Coleridge, né à Ottery St Mary   (en) , Devon le 21 octobre 1772, mort à Highgate dans la banlieue de Londres le 25 juillet 1834, est un poète et critique britannique.

Biographie

D'un caractère mobile, il changea sans cesse de goût et de carrière.

Il est le plus jeune des treize enfants du pasteur John Coleridge, qui exerce aussi à Ottery Saint Mary la fonction de maître d'école. Le jeune Samuel est un enfant délicat, d'un caractère à la fois impulsif et renfermé. Petit dernier choyé par ses parents, il doit subir la jalousie de certains de ses frères. Suite à une dispute avec l'un d'eux, il s'enfuit de la maison, à l'âge de cinq ou six ans, et passe la nuit dehors. On le retrouve transi le lendemain. Il trouve aussi refuge à la bibliothèque locale, ce qui lui sert à découvrir particulièrement tôt sa passion pour la littérature.

Il fait ses premières études à l'école que dirige son père, mais il n'a pas encore dix ans que ce dernier décède, laissant sa famille dans une situation particulièrement précaire. Il est alors hébergé quelques semaines à Londres chez un oncle, puis est admis à Christ's Hospital, pension de bienfaisance de Londres, fondée au XVIe siècle, destinée particulièrement aux orphelins, et réputée pour sa discipline sévère et sa nourriture médiocre. Entouré de ces vieux murs et souffrant de la nostalgie de la maison maternelle, la vie lui serait insupportable sans quelques camarades sympathiques, tel Charles Lamb avec qui il se lie d'une fervente amitié. Qui plus est il est rarement autorisé à rejoindre la maison familiale durant les vacances, les relations avec sa mère étant extrêmement complexes, tandis qu'il parfaitise son défunt père. Ce manque d'affection durant son enfance le marquera profondément à l'âge adulte.

En 1791, âgé de 18 ans, il obtient, venant de Christ's Hospital, une place gratuite à Jesus College, à l'université de Cambridge. Il y fait la connaissance de mouvements politiques et religieux radicaux, et commence à abuser de l'alcool et du laudanum pour calmer ses troubles psychiques. Cependant, en 1792, il obtient une médaille d'or (Browne Gold Medal) en prix de la meilleure ode grecque. Mais malgré son intérêt pour l'antiquité généralement, et la langue grecque surtout, son tempérament enthousiaste l'entraîne vers d'autres voies. C'est la grande époque de la Révolution française, et il est conquis par la mystique révolutionnaire. Il n'est pas l'unique, et les événements que connaît alors la France enflamment les cœurs largement de ces étudiants.

Cependant ses ressources sont modestes, et les dettes s'accumulent. Aussi un jour, par souci d'argent ou pour un problème de cœur, écoutant son démon familier, il s'enfuit brusquement de Cambridge, sans prévenir personne. Il se rend à Londres, et s'engage dans un régiment de dragons sous un nom d'emprunt : Silas Titus Comberbach. Un officier, s'étant aperçu par hasard que cette recrue avait une excellente connaissance du latin, le prend comme ordonnance, et l'amène régulièrement en ville avec lui. Au bout de quelque temps, il s'est vu consacré, et ses amis et ses frères parviennent à le faire rayer de l'armée et accepter de nouveau à Cambridge, quoiqu'il n'ait jusqu'alors obtenu aucun diplôme.

Dans le courant de 1794, il fait connaissance avec le poète Robert Southey, et sent s'éveiller en lui la vocation de poète. Les deux jeunes gens deviennent amis, et , en septembre 1794, décident d'écrire en collaboration un drame historique intitulé la Chute de Robespierre, qui restera inachevé. En 1795, il ouvre un cours public sur l'histoire de la Révolution française, dont il est toujours enthousiaste ; il a même un instant l'idée d'aller, avec Southey et un autre poète appelé Robert Lowell, établir chez les Illinois, en Amérique, une république égalitaire utopique, qu'il nomme pantisocratie  ; ce projet avorte rapidement.

En 1795, Coleredge et Southey épousent chacun l'une des sœurs Emma et Sarah Fricker. Le mariage de Coleridge, décidé seulement par les contraintes sociales, ne sera pas heureux. Progressivement il se distanciera de sa femme, sans que cela n'aboutisse cependant à un divorce formel, Sarah Fricker y étant résolument opposée. En 1796, Southey part pour le Portugal avec son oncle. Coleridge décide de rester en Grande-Bretagne, à Bristol. Il publie alors son premier recueil de poèmes Pœms on various subjects. Il se met aussi à écrire des Adresses au peuple, discours qui font assez de bruit; puis il rédige le Watchman (la Sentinelle), recueil hebdomadaire qui cesse de paraître dès le 10ème numéro. Abandonnant alors la politique pour la poésie, il fait paraître sa tragédie Osorio, composée sur les conseils de Sheridan, et rebaptisée plus tard Le Remords.

Illustration de La Complainte du vieux marin. L'albatros sera tué par le vieux marin pour avoir porté malheur à l'équipage. Comme punition, ce dernier devra le porter à son cou et voir l'ensemble des autres membres de l'équipage mourir de soif.

La même année, il fait la connaissance de William Wordsworth, avec qui il se lie d'une amitié telle que, quand il s'installe à Nether Stowey, dans le comté de Somerset, Wordsworth et sa sœur Dorothy viennent habiter près de lui, à Axfolden. La compagnie de Wordsworth, les promenades quotidiennes et les longues conversations de deux amis sont pour Coleridge un stimulant précieux, et c'est probablement la période la plus féconde de sa vie. En 1798, ils publient un recueil commun, Lyrical Ballads (Ballades lyriques), manifeste de la poésie romantique, qui contient la première version du célèbre poème Rime of the Ancient mariner (La Complainte du vieux marin). Vers cette époque, il se met à l'opium, toujours pour calmer la douleur de ses maladies et de ses troubles psychiques. C'est après un rêve dû à l'opium qu'il rédigé le poème Kubla Khan. C'est aussi durant ces années qu'il débute son grand poème médiéval, Christabel, et rédige Frost at Midnight (Gel à minuit) et The Nightingale (Le rossignol).

Deux admirateurs, les frères Josiah et Thomas Wedgewood lui offrent une subvention de 150 livres par an, qu'il accepte et qui lui permet d'aller en Allemagne avec Wordsworth à l'automne 1798. Là, pendant 14 mois, il s'intéresse à la pensée de Kant, de Schlegel, de Lessing et de Schelling. Il puise dans les chants des Minnesänger et dans les légendes locales le sujet de nouvelles œuvres. Il apprend l'allemand en autodidacte, et traduit le poème Wallenstein de Schiller à son retour en Grande-Bretagne, en 1800. Il va s'installer alors à Greta Hall, dans le Pays des Lacs (Lake District of Cumberland), pour être près de Grasmere, où vit Wordsworth. C'est cette circonstance qui leur vaut, avec Southey, d'être nommés les Poètes des Lacs (the Lake Pœts) ou les Lakistes. C'est aussi à cette époque qu'il fait la connaissance de Sara Hutchinson, sœur de la future femme de William Wordsworth, qui sera le grand amour de sa vie sans que cette passion se concrétise jamais, les sentiments de Sara Hutchinson à l'égard de Coleridge demeurant ambigus. Coleridge lui consacrera de nombreux poèmes, dont le plus célèbre est Love.

Depuis son retour d'Allemagne, ses opinions ont changé de façon étonnante ; en politique, de jacobin, il est devenu royaliste ; en religion, de rationaliste, il est devenu un fervent croyant du mystère de la Trinité. Aussi, il combat avec violence la Révolution française qu'il avait en premier lieu exaltée. Pour vivre, il accepte la direction du Morning-Post, dans les colonnes duquel il soutient la politique du gouvernement. Il en est récompensé par le titre de poète de la Cour et par une riche pension. Il passe neuf mois à Malte comme secrétaire du gouverneur, sir Alexander Ball, puis il visite l'Italie avant de revenir à Londres ainsi qu'à Bristol reprendre le métier d'homme de lettres et de conférencier. Une conférence sur Shakespeare est spécifiquement remarquée.

En 1816, tandis que sa dépendance à l'opium a toujours augmenté, il devient pensionnaire du médecin James Gillman, à Highgate dans la banlieue nord de Londres. C'est là qu'il achèvera sa grande œuvre de prose, la Biographia Literaria, mi-biographie, mi-recueil de critique littéraire. Il y meurt en 1834.

Analyse littéraire

Le Dictionnaire Bouillet au XIXe siècle affirme que le mérite de Coleridge comme poète est d'avoir protesté contre les lieux communs et la littérature factice de son temps, d'avoir consulté la nature, d'avoir ramené l'attention sur le Moyen Âge et suscité Byron. Coleridge brillait par l'esprit : un des grands cafés de Londres lui faisait des appointements pour qu'il y tînt conversation.

Œuvres

Poèmes

Théâtre

Prose

Une édition complète de ses Œuvres a été publiée en 13 volumes in-8, 1849-1852.

Liées à Coleridge

Adaptations

the rime of the ancient mariner : chanson du groupe de heavy metal britannique, Iron Maiden (album Powerslave).

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