Walter Scott

Sir Walter Scott, 1er baronnet d'Abbotsford est un poète et écrivain écossais. Avocat de formation, antiquaire par goût, il parcourt l'Écosse à la recherche de son passé.



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Bon article - Auteur de romans historiques - Écrivain de fantastique - Essayiste britannique - Historien écossais - Poète écossais - Biographe - Dramaturge écossais - Traducteur écossais - Traducteur depuis l'allemand - Traducteur vers l'anglais - Éditeur britannique - Écrivain romantique - Romantisme - Poète romantique - Conservatisme - Avocat britannique du XVIIIe siècle - Avocat britannique du XIXe siècle - Magistrat - Baronnet - Ancien étudiant de l'université d'Édimbourg - Personnalité de la franc-maçonnerie britannique - Personnalité de la franc-maçonnerie initiée avant 1800 - Naissance à Édimbourg - Naissance en 1771 - Décès en 1832

Walter Scott
Sir Walter Scott.Portrait par Henry Raeburn (1822)
Sir Walter Scott.
Portrait par Henry Ræburn (1822)

Autres noms «L'auteur de Waverley»
Activité (s) romancier, poète, avocat, magistrat
Naissance 15 août 1771
Édimbourg
Décès 21 septembre 1832
Abbotsford
Langue d'écriture anglais, scots
Mouvement (s) Romantisme
Genre (s) roman historique
Distinctions Refuse la charge de poète lauréat en 1813, anobli en 1820
Œuvres principales
Waverley, Rob Roy, Ivanhoé, Quentin Durward

Sir Walter Scott, 1er baronnet d'Abbotsford[1] (15 août 1771 à Édimbourg - 21 septembre 1832 à Abbotsford) est un poète et écrivain écossais. Avocat de formation, antiquaire par goût[2], il parcourt l'Écosse à la recherche de son passé. Au tournant du XVIIIe et du XIXe siècles, il se lance dans la littérature, publiant des textes anciens (Sir Tristrem) ou appartenant à la tradition populaire (dans Les Chants de ménestrels de la frontière écossaise) tout autant que des poèmes de son cru, comme La Dame du lac. Puis, devant la gloire montante de Lord Byron, il se tourne vers le roman écossais, marqué par le succès de Waverley, avant d'évoluer vers le roman historique, où il brille surtout avec Ivanhoé et Quentin Durward.

L'un des plus célèbres auteurs écossais avec David Hume, Adam Smith, Robert Burns ou Robert Louis Stevenson, il est habituellement surnommé le «Magicien du Nord» (Wizard of the North) [3]. Il est aussi, avec Wordsworth, Coleridge, Byron, Shelley ou Keats, l'une des plus illustres figures du romantisme britannique. Père du roman historique, il a contribué à forger une image romantique de l'Écosse et de son histoire. C'est à lui, surtout, qu'on doit le retour de l'usage du tartan et du kilt[4], dont le port avait été interdit par une loi du Parlement en 1746[5].

Biographie

Jeunesse

La famille de Walter Scott appartient à une branche cadette du clan Scott, qui est installé dans la région frontière de l'Écosse et dépend de la Maison de Buccleuch. Le père de l'écrivain, Walter Scott (1729-avril 1799) est un bourgeois d'Édimbourg, qui a acquis la charge de «Writer of the Signet» (c'est-à-dire un procureur, pour la France de l'Ancien Régime) en 1755. Sa mère, Anne Rutherford, est la fille aînée de John Rutherford, professeur de médecine à l'université; elle descend des Haliburton de Newmains, qui disposent du droit héréditaire d'être inhumé dans l'abbaye de Dryburgh. Marié en avril 1758, le couple a treize enfants. Les quatre fils aînés meurent dans l'enfance : Robert, né le 22 août 1760, John, né le 28 novembre 1761, Robert, né le 7 juin 1763 et Walter, né le 30 août 1766. C'est aussi le cas de deux filles : Anne, née le 10 mars 1759, et Jean, née le 27 mars 1765. Viennent ensuite Robert, né en 1767, qui sert un temps dans la marine avant d'écrire des vers et des histoires d'aventures, et de mourir aux Indes, célibataire; John, né en 1768, qui deviendra major dans l'armée et mourra à Édimbourg le 8 mai 1816; Anne, née en 1770, qui mourra le 19 mai 1801, après avoir été infirme toute sa vie; Thomas, né en 1774, qui sera trésorier payeur d'un régiment de l'armée et mourra au Canada le 14 février 1823 en laissant un fils et deux filles; Daniel, né en 1775, qui mourra dans le déshonneur à Édimbourg le 20 juillet 1806[6]. Septième enfant, Walter, naît le 15 août 1771 à Édimbourg dans les vieux quartiers (College Wynd), assez malsains[7].

En 1772-1773, à huit mois, une poliomyélite, mal soignée, le rend boiteux de la jambe droite. Pour le sauver, on l'envoie vivre au grand air chez son grand-père Robert Scott (ancien marin et commerçant de bétail qui a rompu avec les opinions respectant les traditions de la famille en devenant, de jacobite, whig et presbytérien) à Sandyknowe, dans le Roxburghshire, où il vit de 1773 à 1775 avec sa grand-mère, sa tante Jenny et une vieille servante, Alison Wilson. Là, il découvre le monde de ses ancêtres, lit son premier poème (une ballade populaire), s'indigne du récit des représailles anglaises de 1745[8]. En 1775-1776, on l'envoie avec sa tante aux eaux de Bath ; au passage, il voit Londres, apprend à lire, son oncle Robert (revenu des Indes) l'emmène au théâtre voir Shakespeare. En 1777, à la mort de son grand-père, il rentre à Édimbourg[9]. De retour à Édimbourg, il fait un nouveau séjour à Sandyknowe, où il visite le champ de bataille de Prestonpans et écoute les récits d'un vieux militaire, Dalgetty (dont le nom apparaîtra dans Une Légende de Montrose). Quoique passionnément jacobite, il souffre des défaites anglaises de la guerre d'Amérique. Chez ses parents, il dévore les livres : les poètes, Shakespeare, les histoires; sa mère facilite ses goûts littéraires[10].

Vue de la tour Smailholm, près de la ferme de Sandyknowe, où Scott a passé une partie de son enfance

De 1779 à 1783, après y avoir été préparé par un professeur spécifique, il étudie à la Royal High School d'Édimbourg, où il suit pendant deux ans les cours d'un certain Fraser, en particulier reconnu pour ses coups de fouet, puis d'Alexander Adam, auteur des Antiquités romaines, qui lui donne le goût de l'histoire. Il manifeste des dons remarquables pour le latin. Il lit énormement : Homère, l'Arioste, Boiardo, le Tasse, Ossian (qu'il n'aime pas), Spenser, les Reliques of Ancient pœtry de Percy (1765), L'Histoire des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Vertot (1726), Henry Fielding, Samuel Richardson, Tobias Smollett, des romans gothiques, des ouvrages de colportage, des histoires, des récits de voyage[11]. En 1783, il passe quelques mois à la campagne avec sa tante et fréquente l'école de Kelso, où il fait la connaissance de James et John Ballantyne[12].

Puis, de 1783 à 1786, il étudie le droit à l'université d'Édimbourg. Il a des difficultés avec le grec, suit les cours de Dugald Stewart, s'initie à la logique ainsi qu'à l'histoire[13]. À 13 ans, il entre dans la loge Saint David, la même où son père a été initié en 1755[14]. En mars 1786, son père, qui veut en faire un homme de loi (avocat ou procureur) le prend en apprentissage dans son étude ; Scott déteste cette activité mais se soumet de bon cœur. Une hémorragie interne l'oblige peu après à garder le lit pendant plusieurs semaines. Il continue à lire beaucoup : de l'italien, du français (la bibliothèque bleue, la Bibliothèque des Romans, La Calprenède, Mademoiselle de Scudéry, Joinville, Froissart, Brantôme), de l'espagnol (Cervantes). Lorsque sa santé se perfectionne, avec un de ses compagnons, il débute ses premières excursions historiques autour d'Édimbourg. Il entreprend de copier un recueil de chants populaires, fréquente un collectionneur de vieux livres et de vieux manuscrits, rencontre des hommes de lettres d'Édimbourg (Robert Burns, Adam Ferguson), explore les Highlands avec son père ou des camarades, récolte des anecdotes anciennes ou récentes (sur Rob Roy par exemple) et découvre les sites historiques et pittoresques[15].

Vue de la tour Smailholm, près de la ferme de Sandyknowe, où Scott a passé une partie de son enfance

De 1789 à 1792, il complète ses études de droit à l'université, où il suit un enseignement de philosophie morale dispensé par Dugald Stewart, d'histoire universelle, de droit civil, de droit écossais (avec David Hume, le neveu du philosophe) [16]. Cette dernière matière l'enthousiasme; il est fasciné par ce qu'il regarde comme un élément capital de la culture et de la société respectant les traditions de l'Écosse, dont l'édifice juridique bâti au cours des siècles garantit son identité. Il noue des amitiés profondes et durables (W. Clerk, Adam Ferguson, le fils du philosophe), adhère à des clubs où il se fait connaître comme «antiquaire» et érudit, explore à cheval, pendant ses vacances, les régions reculées du Border et le Liddesdale, s'initie à l'ensemble des aspects du folklore écossais ainsi qu'à l'ensemble des vestiges de son histoire nationale[17]. En 1792, à vingt-deux ans, il soutient (en latin) sa thèse de droit, Comment disposer des cadavres des criminels, puis entre au barreau, comme son père, où ses collègues le surnomment malicieusement «Duns Scott» du nom de John Duns Scot, théologien anglais de l'époque médiévale, qui écrivait en latin, et devient avocat en 1792. Entre 1793 et 1795, il s'efforce de gagner des procès et d'augmenter des revenus fort bas[18]. En même temps, pendant ses vacances, il poursuit ses voyages d'«antiquaire» et de folkloriste, enregistre des anecdotes sur les hauts faits de Rob Roy, visite le château et le site de Craighall (Tully-Veolan, le château du baron de Bradwardine, dans Waverley), mais aussi le château de Glamis, rencontre Old Mortality, dont il se souviendra dans son roman, recueille des ballades perdues et tente même de faire des fouilles. D'autre part, opposé à la Révolution française et proche des idées d'Edmund Burke, il participe au maintien de l'ordre et s'engage dans une milice pour lutter contre les partisans des idéaux révolutionnaires en Grande-Bretagne. La protection du duc de Buccleuch lui sert à devenir adjudant[19]. À cette époque, aussi, il connaît une passion malheureuse pour Williamina Beshes (une jeune fille de cinq ans sa cadette et d'un niveau social nettement plus aisé qui se laisse aimer, avant de s'éprendre d'un autre, William Forbes de Pitsligo, fils d'un banquier avec lequel elle se fiance en octobre 1796)  ; Scott, qui se sent trahi, en est particulièrement affecté[20].

Poète

Walter Scott, par Sir Edwin Henry Landseer

À l'âge de 25 ans, il commence à écrire, compose le Chant de guerre du Midlothian (1792), sa première œuvre. Puis, atteint par la vogue de la poésie allemande, il apprend la langue allemande et traduit (anonymement) des poèmes de Bürger, des drames germaniques (comme Götz von Berlichingen de Gœthe en 1799) et des adaptations poétiques[17].

En 1797, pour répondre à des menaces d'invasion française se forme à Édimbourg le Royal Edimburgh Volunteer Light Dragoons, dans lequel Scott s'engage avec joie. Au cours d'un voyage dans le Lake District, près de Cumberland, en compagnie de son frère John et d'Adam Ferguson, il fait la connaissance d'une jeune française émigrée, Charlotte Charpentier (rebaptisée Carpenter), pupille du marquis de Downshire[21]. Le 24 décembre 1797, il épouse à Carlisle la jeune femme, avec laquelle il aura quatre enfants : Charlotte Sophia (née à Édimbourg le 24 octobre 1799), Walter (né à Édimbourg le 28 octobre 1801), Anne (née à Édimbourg le 2 février 1803) et Charles (né à Édimbourg le 24 décembre 1805). Le couple s'installe à Édimbourg, George Street, dans le quartier «moderne», comme les parents de Scott, avant de rejoindre North Castle Street en 1798. L'été, il loue un cottage à Lasswade[22]. Scott, lié par convictions et par fidélité à l'establishment tory, surtout à Henry Dundas (futur lord Melville), au duc de Buccleuch ainsi qu'à son fils, se fait nommer en 1799 shériff (une sorte de juge d'instruction itinérant) du comté de Selkirk. Ses fonctions, qui ne l'empêchent pas de travailler au barreau d'Édimbourg, arrondissent ses revenus[23].

En 1802, il se fait connaître en publiant trois tomes de ballades écossaises, Les chants de ménestrels de la frontière écossaise, qui regroupent l'ensemble des poèmes populaires du sud de l'Écosse qui ont enchanté son enfance, des ballades collectées grâce à un immense travail et des imitations originales de Scott qui travaille sur des manuscrits du Moyen Âge et parcourt le Liddesdale pour écouter des récitants, tout en accomplissant ses devoirs militaires dans le corps des volontaires du Middlothian Yeomenry County. Le livre est publié par James Ballantyne, qui publiait un journal à Kelso et s'installe à Édimbourg. À la même époque, Scott se lie avec le poète populaire Hogg (dit «le berger d'Ettrick») et avec William Wordsworth[24].

En 1804, il publie Sir Tristrem, une version (qu'il juge plus pure que les versions continentales) du roman de Tristan dont il a découvert le manuscrit, et qu'il croit de Thomas d'Erceldoune, dit Thomas le Rhymer[25]. Il adapte et achève le manuscrit médiéval. D'autre part, à partir de 1803, il participe à la Revue d'Édimbourg (malgré sa couleur whig), éditée par Archibald Constable et dirigée par Fr. Jeffrey. Pour se rapprocher de Selkirk, il songe en premier lieu à relever les ruines du château des Scott à Auld Watt, puis loue le domaine d'Ashestiel, qui sera sa demeure d'été pendant de longues années. L'état de ses finances se perfectionne avec l'héritage de son oncle Robert Scott[17].

Abbotsford House

En 1805, Le Lai du dernier ménestrel connaît un grand succès (15 000 exemplaires en 5 ans) et lui apporte la célébrité. Le Premier ministre Pitt l'apprécie hautement. Installé à Ashestiel, entouré de ses chiens, de ses chevaux, servi par Tom Purdie (un ancien braconnier passé devant son tribunal et qui lui sera fidèle toute sa vie), il adopte le style de vie d'un gentilhomme-écrivain, qu'il conservera jusqu'à la fin. Pour garantir ses revenus, et grâce à ses protections politiques, il se fait nommer, en 1806, «Clerk of the Court of Session» (greffier de la Cour Suprême), fonction qui lui demande, six mois par an, cinq à six heures de travail par jour. Mais il n'a pu être appelé que comme successeur d'un titulaire qui continuera à recevoir des émoluments jusqu'à sa mort, et Scott remplira cette fonction sans recevoir de traitement jusqu'en 1812[26]. En 1805, il s'associe avec Ballantyne, qui recherche des capitaux pour développer son imprimerie et reçoit la moitié des deux tiers des bénéfices de la firme Ballantyne, qui va connaître des années de grande prospérité. La même année, en décembre, un quatrième enfant, Charles, voit le jour[27].

Intérieur d'Abbotsford House

Entre 1807 et 1810, Scott est à l'apogée de sa gloire comme poète. Il publie Marmion ou la bataille de Flodden Field en 1808, poème narratif dont la stance 17 du chant VI est spécifiquement connue ; puis, en 1810, le très populaire La Dame du lac, long poème dont l'intrigue se situe dans les Highlands et qui lui rapporte deux mille guinées ; des passages traduits en allemand deviendront le libretto de l'Ave Maria de Schubert. Lorsqu'il va à Londres, il est fêté comme un prince de la mode. Dans le même temps, au prix d'un immense travail, il édite les classiques anglais (ses éditions de Dryden et de Swift sont des monuments d'érudition). Tory fidèle, il rompt avec la Revue d'Édimbourg (une polémique l'oppose à Jeffrey à propos de Fox et de l'intervention anglaise en Espagne[28]) et entre à la Quarterly Review, fondée en 1809, de couleur tory. De même, il abandonne Constable (trop whig) pour s'entendre avec l'éditeur londonien Murray[29].

En 1811 paraît La Vision de Rodéric, le dernier roi goth d'Espagne, poème espagnol nourri d'allusions à la politique anglaise ainsi qu'aux victoires en Espagne. La même année, Scott réalise son vœu le plus cher : devenir un laird[30]. Il achète, pour 150 livres, un cottage de quatre pièces, Cartley Hole Farm, sur les bords de la Tweed, entre Kelso et Melrose, qu'il agrandit et qui deviendra Abbotsford. Immédiatement, il débute des projets d'agrandissement, d'embellissement, d'achats de terres et de plantations d'arbres qui vont l'occuper onze ans[31].

En 1813, il publie anonymement Rokeby et Le Mariage de Triermain[30]. La firme Ballantyne and Co connaît une grave alerte financière ; Scott dépense énormément et l'imprimerie marche mal. Constable accepte de les aider, mais ce n'est pas suffisant, et Scott doit demander au duc de Buccleuch une garantie de 4 000 livres. La même année, il refuse la proposition du Prince-Régent d'être appelé poète lauréat[32].

Le romancier de l'Écosse

Illustration de Waverley selon une œuvre de John Pettie (1893)

En 1813, il reprend un roman ébauché en 1805, Waverley, qu'il publie anonymement chez Constable, en juillet 1814. L'ouvrage connaît un immense succès. Dans cet ouvrage, Scott décrit les aventures d'un jeune Anglais qui, par amour pour la fille d'un chef de clan écossais, se retrouve mêlé à la révolte jacobite de 1745. Pendant l'été, il fait le tour de l'Écosse par la mer, d'Édimbourg à Greenock, à bord du yacht de Robert Stevenson (le grand père du romancier), inspecteur des phares. D'autre part, il rédige pour l'Encyclopædia Britannica (reprise par Constable) trois articles sur la «chevalerie», le «théâtre» et les «romans épiques ou idylliques». En 1815, Scott publie coup sur coup (sous son nom) un poème, Le Lord des îles, et un deuxième roman (anonymement), Guy Mannering, dont l'histoire se situe vers 1790. Devant l'enthousiasme du public pour les poèmes de Lord Byron, dont l'immense succès de Childe Harold (1812), il abandonne la poésie pour se consacrer principalement au roman. Il se rend à Londres, où il a une longue conversation avec Byron, chez l'éditeur John Murray. Il est reçu par le Régent qui l'appelle Walter et porte un toast à «l'auteur de Waverley». Puis il fait un voyage sur le continent, où il visite le champ de bataille de Waterloo et séjourne à Paris, où il est accueilli par Wellington, lord Castlereagh et le tsar. Il laisse un récit de son voyage dans les Lettres de Paul et dans La Bataille de Waterloo (édité au profit des veuves et des orphelins de la bataille en 1815) [33].

En 1816 paraît L'Antiquaire, le roman préféré de Scott, dont l'intrigue a lieu en 1804. Mais ses besoins d'argent s'aggravent, pour agrandir Abbotsford, et il veut échapper à la tutelle du seul Constable. Aussi publie-t-il (toujours sous l'anonymat) une nouvelle série de romans chez l'éditeur londonien Murray et son correspondant écossais Blackwood, sous le titre Les Contes de mon hôte, dont la première série comprend Le Nain noir et Old Mortality (qui décrit la répression des Covenantaires sous Charles II en 1679). L'éditeur fictif est un personnage caricatural, Jedediah Cleishbotham, sacristain et maître d'école à Gandercleuch, qui est censé publier le travail d'un certain Peter Pattieson[34]. En janvier 1817, Scott publie son dernier long poème, Harold l'Intrépide, puis part, durant l'été, à travers l'Écosse visiter les sites qui seront évoqués dans le roman auquel il travaille, Rob Roy. À Abbotsford, durant l'été, il reçoit la visite de Washington Irving, qui laissera un long récit de ce séjour[35].

Château d'Abbotsford

En 1818 paraît Rob Roy, avec la mention «par l'auteur de Waverley». Dans ce roman, il évoque la figure historique de Rob Roy et la révolte jacobite de 1715. Jouant de la rivalité qui oppose ses éditeurs, Scott consent à donner à Constable la seconde série des Contes de mon hôte, à condition qu'il reprenne tout le stock invendu de Ballantyne. Cette seconde série comprend Le Cœur du Midlothian (1818), qui part de l'émeute Porteous, qui eut lieu à Édimbourg en 1736, et décrit le périple d'une fille du peuple, Jeanie Deans, pour sauver sa sœur, accusée d'infanticide. La même année, il assiste avec émotion à la redécouverte des Regalia d'Écosse, insignes de la royauté écossais qui avaient disparu depuis cent ans[36]. Quoiqu'il blâme sa préférence pour les horreurs (moquées par Edgar Allan Pœ[37]), Scott participe au Blackwood's Magazine, rival de l'Edinburgh Review[38].

À cette époque, il atteint un niveau exceptionnel de popularité et de fortune (au moins 10 000 £ de revenu annuel) en Europe. En 1819, paraît la troisième série des Contes de mon hôte chez constable, La Fiancée de Lammermoor, un roman noir à la manière de Roméo et Juliette évoquant l'amour de deux jeunes gens appartenant à des familles ennemis, dans l'Écosse vers 1669, et Une Légende de Montrose (qui décrit l'Écosse et les Highlands sous Charles Ier, au cours de la guerre civile). Souffrant de plus en plus de sa jambe et de calculs biliaires, sous l'effet de fortes doses de laudanum, Scott dicte à John Ballantyne ainsi qu'à William Laidlaw ses romans dans une sorte de transe. Lorsque son état de santé se perfectionne, il affirme à Ballantyne en découvrir les épisodes en même temps que les lecteurs, tant l'opium a troublé sa mémoire. La même année, il reçoit le titre de baronnet et obtient une commission d'officier pour son fils aîné, Walter, qui sera cornette chez les hussards[39].

Le roman historique

Walter Scott

Le 24 décembre 1819, jour de la mort de sa mère[6], Scott, qui jusque-là décrivait le passé récent de l'Écosse, fait paraître son premier vrai roman historique avec l'évocation de l'Angleterre du XIIe siècle dans Ivanhoé. En moins de deux semaines, le premier tirage de 10 000 exemplaires est épuisé. Suivent L'Abbé (sur Marie Stuart) et Le Monastère en 1820, puis Kenilworth (qui raconte l'histoire d'Élisabeth et Amy Robsart) et Le Pirate (qui prend pour toile de fond la vie dans les Orcades en 1724) en 1821[40]. En 1820, il fait un séjour à Londres pour recevoir du nouveau roi George IV son titre de baronnet (le 30 mars). Il se fait faire un portrait par Thomas Lawrence et un buste par Chantrey. Sa fille Sophia se marie, le 29 avril, avec John Gibson Lockhart, un jeune écrivain tory, ami de la famille depuis plusieurs années, qui sera le biographe de Scott. John Ballantyne publie une collection de romanciers ; Scott se charge d'écrire un essai sur chacun d'entre eux ; il débute par une Vie de Fielding, puis celle de Smollett[41].

En 1822, Scott publie deux romans : Les Aventures de Nigel et Peveril du Pic et deux poèmes historiques : The Halidon Hill et Mac Duff's Cross. La même année George IV fait une visite officielle en Écosse (il est le premier roi d'Angleterre à poser le pied sur le sol écossais depuis le XVIIe siècle). Scott organise les manifestations de bienvenue à Édimbourg : il fait figurer les clans, retrouve leur antique ordre de préséance, discipline les rivalités. Revêtu d'un tartan (dont il relance la mode) aux couleurs des Campbell, il accompagne partout le roi (qui a revêtu un kilt). Le roi le fait féliciter par Robert Peel. Scott en profite pour réclamer la restauration des pairies écossaises (supprimées après les insurrections jacobites) et le retour à Édimbourg du canon géant Mons Meg (saisi par les Anglais en 1746) [17].

En 1823, c'est au tour de la France du XVe siècle et la lutte entre Louis XI et Charles le Téméraire d'être décrite à travers l'histoire d'un garde écossais dans Quentin Durward. Par contre, c'est dans le passé récent de l'Écosse qu'il puise le sujet de Redgauntlet[42], paru en 1824, qui décrit l'écrasement définitif des conspirations en faveur des Stuart en 1767. De même, l'intrigue des Eaux de Saint-Ronan, pour une fois, se situe au XIXe siècle. Le 7 janvier 1825, Scott marie son fils, désormais capitaine, à Jane Jobson de Lochore, fille de William Jobson, un marchand prospère, et nièce de sir Adam Ferguson, qui l'a instituée son héritière, et lui donne la propriété d'Abbostford (contre une rente annuelle à verser). Il débute une nouvelle série de romans : les Histoires du temps des croisades, dont les deux récits, La Fiancée et Le Talisman, paraissent la même année. D'autre part, Constable crée une collection de livres à bon marché (les Constable's Miscellaneous) paraissant l'ensemble des mois : le premier sera La Vie de Napoléon de Scott[43].

Les dernières années

Monument en hommage à Sir Walter Scott à Édimbourg

Cependant, tandis qu'il rassemble sa documentation, en vue de ce travail, les associés londoniens de Constable connaissent des difficultés financières. Ses deux éditeurs, Constable et Ballantyne, tombent à leur tour, entraînant Scott dans leur ruine[44]. En février 1826, il se retrouve avec 117 000 livres de dettes. Refusant de faire banqueroute, tout autant que l'idée, lancée par certains de ses amirateurs, d'une souscription nationale, il réussit à sauver ses biens, mais engage sa plume, se fait assurer sur la vie au profit de ses créanciers, vend aux enchères sa maison de Castle Street, à Édimbourg, hypothèque les meubles et le domaine d'Abbotsford, congédie la majorité de ses domestiques et renonce à tout autre revenu que ses fonctions. Il rédigé un roman sur Cromwell et le futur Charles II à la fin de la première révolution anglaise, Woodstock (vendu pour 8 000 livres à Longman), puis reprend La Vie de Napoléon. En même temps, il publie un pamphlet, les Lettres de Malachi Malagrowther, pour défendre les banques écossaises, menacées de perdre le droit de faire circuler leurs propres billets. La polémique lui vaut plusieurs inimitiés politiques, mais le gouvernement recule. Le 15 mai 1826, son épouse meurt[45].

En octobre, il part à Paris en compagnie de sa fille Anne pour faire un voyage d'études, qui doit compléter les nombreux documents mis à sa disposition par le gouvernement britannique, en vue de sa Vie de Napoléon. Il est unanimement fêté. En 1820, la traduction du roman Ivanhoé avait créé un engouement extraordinaire, qui avait lancé la mode des romans historiques, et un accord avait été passé entre son éditeur de Londres et celui de la rue de Saint-Germain-des-prés (permettant à chacun de ses livres de paraître simultanément à Londres ainsi qu'à Paris, avec la traduction d'Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret). Lors de son séjour, on joue Ivanhoé, sur une musique de Rossini, à l'Opéra, Louis XI à Péronne (adapté de Quentin Durward) au Théâtre français, Leicester de Scribe et Auger (tiré du Château de Kenilworth) et La Dame blanche (une adaptation inspirée à la fois du Monastère et de Guy Mannering) à l'opéra-comique. Il est même reçu par le roi Charles X[46].

Le palais de Holyrood d'Édimbourg

En 1827, pour la première fois, Scott reconnaît, au cours d'un dîner et en réponse à un toast, qu'il est le «Grand Inconnu». Au début de l'été paraît en neuf volumes La Vie de Napoléon, qui crée une polémique avec le général Gourgaud (qui manque de finir en duel), la première série des Chroniques de Canongate, un recueil de Mélanges et rembourse plus de 35 000 livres[47].

En 1828, il continue à produire abondamment, publie la suite des Chroniques (le roman La Jolie Fille de Perth, qui se situe en Écosse à la fin du XIVe siècle), commence à faire paraître les Contes d'un grand-père (une histoire de l'Écosse dédiée à son petit-fils John Hugh Lockhart), dont la publication se poursuit jusqu'en 1831. En outre, il entreprend, chez l'éditeur Cadell, une réédition complète de ses romans, les Waverley Novels (édition dont Scott parle comme étant son Magnum Opus ; il rédige une Préface générale (où il expose les raisons et les moalités pratiques de ses années d'anonymat) qui paraîtra en 1829 et reprend tous ses romans, qu'il enrichit méthodiquement de notes[48].

En 1829, son second fils engage une carrière dans la diplomatie. Assisté de sa fille Anne, il publie Anne de Geierstein, qui est un succès commercial, rédigé un drame, La Tragédie Ayrshire, tiré d'un fait divers du XVIIe siècle, une autre pièce, La Maison d'Aspen et entame son Histoire d'Écosse. Cependant, le travail l'épuise, et sa santé se dégrade ; il souffre surtout de crises de rhumatisme aiguës et de problèmes de vue. Le 15 février 1830, il a une grave attaque d'apoplexie, dont il se remet. Une seconde crise intervient en novembre. La même année, il publie la quatrième série des Contes d'un grand-père et ses Lettres sur la démonologie et la sorcellerie. Mais, affaibli, il doit résilier sa charge de «Clerk of the Court of Session». Il refuse les propositions de postes ou de sinécures du ministère (whig). Il lui reste 60 000 livres de dettes[49].

Scott Monument à Édimbourg

Après la révolution de 1830, il organise la réception à Édimbourg de Charles X, qui s'est réfugié au palais de Holyrood, demeure de ses ancêtres Stuart. En novembre, il est victime d'une nouvelle attaque, d'autant que l'agitation politique pour la réforme électorale lui crée de vives inquiétudes. Profondément conservateur, proche des tories, il tente de s'opposer à ce projet de loi (qui sera adopté en 1832), qui vise à modifier le découpage électoral (inchangé depuis l'époque des Tudor), à mieux représenter les grandes villes ainsi qu'à faire disparaître les bourgs pourris, et multiplie les meetings. La réforme adoptée, il est persuadé que la Révolution française va traverser la Manche et détruire les dernières traditions du Royaume-Uni. Malgré son prestige, il est violemment conspué lors d'une réunion électorale à Jedburgh[50].

Obsédé par ces craintes, surmené par le travail, affaibli par la maladie, il craint, d'autre part, de perdre son génie. Son nouveau roman, Le Comte Robert de Paris, avance difficilement, et il doit le réécrire[51]. Il subit une nouvelle attaque en avril 1831. Pour son dernier roman, Le Château dangereux, qui se situe dans le château de Douglas, il fait un ultime voyage à travers l'Écosse[17]. Dans cet ouvrage, il évoque la figure du barde et devin Thomas le Rhymer et de son poème Sir Tristrem, qu'il avait édité en 1804.

Mais sa santé réclame un climat chaud. Le gouvernement met une frégate à sa disposition, et , en octobre, il part en compagnie de son gendre Lockhart pour Malte et l'Italie. Au cours du voyage, à la demande expresse de son gendre, il rédige partiellement un nouveau roman, Le Siège de Malte[52]. Débarqué à Naples le 27 décembre 1831, deux mois après son départ de Portsmouth, il visite Rome (où il s'incline devant le tombeau du dernier des Stuart), puis se repose quelque temps à Tivoli ainsi qu'à Frascati. Pour rentrer en Angleterre, il décide de descendre le Rhin. Néanmoins, en juin 1832, il est frappé par une nouvelle crise et débarque à Nimègue, dans un état grave. Lorsqu'il arrive à Londres, il est presque inconscient et presque muet et ne s'anime qu'en entendant parler d'Abbotsford et de l'Écosse. Ramené en bateau à Abbotsford, il meurt de paralysie en le 21 septembre 1832. Il est enterré le 26 dans les ruines de l'abbaye de Dryburgh, où repose déjà son épouse Charlotte[53].

À sa mort, il devait toujours 54 000 livres. Ses héritiers négocient avec Cadell la cession de ses droits d'auteur, pour lesquels l'éditeur verse 33 000 livres[54].

Famille

Marié le 24 décembre 1797 à Marguerite Charlotte Charpentier, fille de Jean Charpentier, écuyer du roi sous l'Ancien Régime, et de Charlotte Volere, Walter Scott a eu quatre enfants :

Charlotte Sophia Scott et John Gibson Lockhart ont eu deux fils et une fille :

De son union avec Robert Hope, Charlotte Harriet Jane Lockhart a eu un fils et deux filles :

Mary Monica Hope-Scott d'Abbotsford a eu huit enfants de son mariage avec Joseph Constable Maxwell :

Postérité

Walter Scott

Scott a été un précurseur pour deux tendances majeures qui se sont affirmées avec le temps : le roman historique[57], dont le succès lui a valu d'innombrables imitateurs au XIXe siècle, et la culture des Hautes Terres de l'Écosse, après le cycle d'Ossian de James Macpherson, dans ses romans écossais[58] comme dans les usages vestimentaires, dans la mesure où il a rétabli l'usage du kilt et des tartans. En son honneur, la gare centrale d'Édimbourg a été appelée Waverley en 1854 et son image apparaît sur les billets émis par la banque d'Écosse. Un monument à son nom se trouve aussi à Édimbourg[17].

À l'inverse d'un Dumas qui décrit dans ses romans des personnages historiques, Walter Scott crée des personnages de fiction, qui jouent un rôle secondaire au regard de l'Histoire, pour camper les héros de son intrigue. Ce choix, repris surtout par Pouchkine dans La Fille du capitaine, sert à mettre en scène plus directement les gens du peuple face aux grands personnages historiques et de montrer plus aisément les deux camps en présence[59]. En particulier, Scott déploie tous ses talents de conteur dans ses romans, n'hésitant pas à passer d'une scène à l'autre du comique au tragique.

C'est aussi sur son modèle que se fondera Honoré de Balzac, qui a rendu hommage à Walter Scott dans l'avant-propos de la Comédie humaine. Le jeune auteur, entré en littérature en écrivant des romans de commande «à la Walter Scott[60]», aboutira avec Les Chouans, qui marquent un tournant décisif de son œuvre[61], à ce talent de conteur qui, selon la définition de Victor Hugo dans la préface de Cromwell, rend vivante la réalité de l'époque qu'il décrit[62], [63].

Scott montre une préférence spécifique pour les personnages de «bores» (raseurs), qui peuplent nombre de ses romans. En outre, ses ouvrages sont marqués par le bilinguisme, avec des passages en anglais et d'autres en broad Scots. Lui-même parlait la langue des Lowlands, marquée par l'anglais et le scandinave, au contraire du parler celtique des Highlands, le gaélique écossais[64]. De même, parmi une foule d'auteurs, où on retrouve le chroniqueur Jean Froissart, son œuvre fourmille de références à la Bible du roi Jacques ainsi qu'à Shakespeare, régulièrement cités.

L'œuvre de Scott n'a pas été exempte de critiques. Dans Vie sur le Mississippi (1883), Mark Twain reproche à Scott d'avoir fait paraître la bataille sous un jour romantique, considérant que cette vision a joué dans la décision du Sud de se lancer dans la guerre de sécession en 1861[65], [66], [67]. On considère que Twain vise Scott lorsqu'il parodie les histoires de chevalerie dans Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur[68], de même que dans Les Aventures de Huckleberry Finn, où, au treizième chapitre, le bateau à vapeur qui fait naufrage porte le nom de «Walter Scott»[69]. De son côté, Émile Zola a déploré la nocivité de ses histoires sur des générations de lectrices[70]. Tentant, dans son discours critique, de bannir l'insolite parce qu'il n'a, à ses yeux, aucune valeur scientifique, il en situe l'origine dans Scott et ses personnages de marginaux pittoresques[71].

Statue de Walter Scott à Glasgow

En France, son œuvre a créé la vogue des romans historiques dans les années 1820-30, et l'ensemble des grands romanciers de la première moitié du XIXe siècle lui ont rendu hommage, se définissant comparé à lui soit pour l'imiter, comme Balzac et Hugo, soit pour s'en distinguer, comme Stendhal. Passée une période de succès énorme — il se vend 20 800 exemplaires d'Ivanhoé et de L'Antiquaire, 20 000 de Quentin Durward entre 1826 et 1830, pour un tirage moyen, à l'époque, de 1 000 exemplaires[70]—, Balzac évoque en 1831 la lassitude du public français «aujourd'hui rassasié de l'Espagne, de l'Orient, des supplices, des pirates et de l'histoire de France Walter-Scottée[72]».

Après avoir connu un immense succès durant tout le XIXe siècle, l'œuvre de Walter Scott est tombée quelque peu dans l'oubli après la Première Guerre mondiale, étant reléguée à la littérature d'enfance et de jeunesse, dans des versions expurgées. En 1902, déjà, Gilbert Keith Chesterton déplore la négligence des lecteurs de son temps à l'égard de l'œuvre de Scott, dont l'origine viendrait, suppose-t-il, de ce qu'ils ne supportent plus ce qui leur semble des longueurs[73].

Le ton est donné à partir du classique d'E. M. Forster, Aspects du roman (1927), qui contribue au désamour à l'égard de Scott, décrit comme un auteur maladroit au style négligé, bâtissant des intrigues bancales[74]. Ses romans sont alors jugés trop lourds ; sa prolixité et ses digressions s'opposent à la concision et au souci dans l'arrangement des effets d'un Stevenson[73].

Scott a aussi souffert de l'ascension de Jane Austen. Jugée tout au plus comme une «romancière pour femmes» au XIXe siècle, Austen a commencé à être reconnue, au XXe siècle, comme l'un des plus importants romanciers britanniques des premières décennies du XIXe siècle. Dans le même temps qu'Austen accédait aux premiers rangs de la littérature britannique, l'intérêt pour Scott a diminué, alors même qu'il avait été l'un des premiers hommes de lettres à distinguer le génie de sa consœur[75].

Après des décennies d'oubli, on assiste à un regain d'intérêt pour son œuvre depuis le bicentenaire de sa naissance, dans les années 1970 et 1980. La tendance postmoderniste vers les récits discontinus, avec l'introduction de la première personne, forme un terreau plus favorable à l'épanouissement des ouvrages de Scott que le goût moderniste[76], [77]. En dépit de toutes ses maladresses, Scott est désormais jugé comme un créateur important et une figure majeure dans l'histoire de la littérature en Écosse et dans le monde. En France, ses romans font ainsi l'objet d'une édition dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade aux éditions Gallimard[78].

Bibliographie

Sir Walter Scott

Poésie

Romans et nouvelles

Les Waverley Novels

Les contes de mon hôte

Contes de sources bénédictines

Contes et nouvelles

Traductions

Récits, essais

Théâtre

Œuvres complètes

Éditions récentes de l'œuvre de Walter Scott

Œuvres consacrées à Walter Scott

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. John Debrett, The baronetage of England, vol. 2, p. 1520-1253 Lire en ligne.
  2. «Antiquaire» s'emploie, dans un sens jugé actuellement archaïque, pour signifier «archéologue».
  3. Walter Scott, Ivanhoé, «Épître dédicatoire», in Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, p. 17, et note n° 13 p. 1502-1503. Voir aussi Robert Anderson, «The Wizard of the North», dans Elgar and Chivalry, Rickmansworth, Elgar Éditions, 2002, p. 52-73.
  4. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et (fr) «Tartan, Plaid et Kilt», site du 78th Fraser Highlanders, en garnison au Fort St. Andrew's, à Québec (Canada)
  5. Voir une Histoire du kilt et du tartan : cet acte a été abrogé en 1785. Robert Louis Stevenson évoque cette interdiction, et les contournements de la loi, dans le chapitre XV du roman Enlevé !, première partie des Aventures de David Balfour.
  6. Charles Rogers, Genealogical Memoirs of the Family of Sir Walter Scott, BiblioBazaar, 2008, 153 pages, p. LIX-LXXII.
  7. Voir (en) «Les origines familiales», «Demeures», la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981 et celle de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXIX
  8. De 1745 à 1746, l'Écosse est secouée par une seconde révolte jacobite. Au contraire de 1715, où la répression des insurgés avait été modérée, les Hanovriens punissent sévèrement les rebelles, exécutant plusieurs personnalités, confisquant leurs biens, etc. Walter Scott a consacré trois romans à ces conflits : Waverley (sur la seconde rébellion de 1745-1746), Rob Roy (sur la première rébellion de 1715) et Redgauntlet (sur les ultimes complots des années 1760).
  9. (en) «Sandyknowe et la prime enfance»
  10. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et celle celle de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXIX
  11. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et celle celle de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXX
  12. Voir (en) «Les frères Ballantyne» et la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981
  13. (en) «École et université»
  14. En 1823, Walter scott décline l'offre qui lui est faite de se présenter comme grand maître de l'ordre maçonnique des chevaliers du Temple d'Édimbourg. Voir William Alexander Laurie, The History of Free Masonry and the Grand Lodge of Scotland, Édimbourg, Seton & Mackenzie; Londres, R. Spencer, 1859, p. 236; Dudley Wright, «Sir Walter Scott and freemasonry», dans George M. Martin, British Masonic Miscellany, vol. 4, Kessinger Publishing, 2003, 572 pages, p. 106-118 (ISBN 0766158594) ; Albert Gallatin Mackey, Robert Ingham Clegg, Harry LeRoy Haywood, Encyclopedia of Freemasonry, vol. 1, Kessinger Publishing, 1946, p. 566 (ISBN 0766147193) ; Walter Scott, Ivanhœ (présentation de Ian Duncan), Oxford University Press, 1998, 624 pages p. XXIV-XXV, note 26 (ISBN 0192834991) ; Biographie maçonnique.
  15. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et celle celle de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXX
  16. Voir (en) «École et université» et la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981
  17. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981
  18. Voir (en) «Vie professionnelle» et la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981
  19. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et celle de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de La Pléiade, 2007
  20. Voir (en) «Williamina, Charlotte et le mariage» et la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXX-XXXI : Williamina Forbes meurt en 1810.
  21. Voir (en) «Williamina, Charlotte et le mariage»et la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXI. Née en décembre 1770, Charlotte Carpenter avait perdu ses parents lorsqu'elle était jeune et avait été recueillie par Lord Downshire, un ami de son père. Scott la demande en mariage après uniquement trois semaines de romance, malgré l'inquiétude des ses parents.
  22. Voir (en) «Demeures» et la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981
  23. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXI-XXXII
  24. Voir (en) «Débuts littéraires», «James Hogg et Sir Walter Scott» et la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXII
  25. Voir Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de La Pléiade, 2007, note 24 de l'introduction du roman Ivanhoé, p. 1500, rédigée par Henri Suhamy. Le manuscrit de Sir Tristrem, datant du XIVe siècle, provenait du manoir d'Auchinleck, domaine seigneurial de la famille de James Boswell (1740-1795), biographe de Samuel Johnson. Il était conservé à la bibliothèque des Avocats, à Édimbourg. Voir aussi la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXII
  26. Voir (en) «Vie professionnelle» et la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981
  27. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXII
  28. En 1808, un corps expéditionnaire sous les ordres du duc de Wellington est envoyé dans la péninsule ibérique pour combattre les armées napoléoniennes dans la guerre d'Espagne. Les Whigs, autour de Charles James Fox, étaient partisans de la paix avec la France.
  29. Voir (en) «Scott le poète» et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXIII
  30. Voir (en) «Scott le poète» et la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981
  31. Voir (en) «Demeures», «Plan du domaine d'Abbotsford de John Morrison» la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXIII
  32. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXIII-XXXIV
  33. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob Roy, Suivi de la Fiancée de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et celle de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXIV
  34. Voir (en) «Scott le romancier» la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et celle de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXIV
  35. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et celle de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXV
  36. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et celle de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXV. Avant leur redécouverte, on craignait que les insignes royaux écossais aient disparu en Angleterre.
  37. «Les contes de Pœ ou les modes de la contamination» et notes du conte Comment écrire un article à la Blackwood? de Claude Richard, professeur de littérature anglaise à l'université Paul-Valéry Montpellier III, in Edgar Allan Pœ, Contes, Essais, Poèmes, Robert Laffont, collection Bouquins, 1989
  38. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981
  39. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et celle de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXVI
  40. Voir (en) «Scott le romancier» et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXVI-XXXVII
  41. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob Roy, Suivi de la Fiancée de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXVI
  42. Comme fréquemment chez Scott, une nouvelle, Willie le vagabond, ici un conte fantastique, est insérée dans le roman.
  43. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob Roy, Suivi de la Fiancée de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXVIII
  44. Voir (en) «Difficultés financières» et la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981
  45. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXIX : c'est le banquier Sir William Forbes qui négocia avec Scott les conditions (favorables pour l'auteur) du règlement de sa créance.
  46. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XXXIX
  47. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XL
  48. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XL
  49. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XL-XLI
  50. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XLI
  51. Chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, p. XLI
  52. chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XLI. Jugeant le texte de qualité insuffisante, John Gibson Lockhart a interdit la publication du Siège de Malte. Le roman est resté inédit jusqu'à actuellement, par la volonté expresse de sa famille.
  53. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XLI
  54. Voir la chronologie de Michel Crouzet, in Walter Scott, Waverley, Rob-Roy, Suivi de La fiancé de Lammermoor, Robert Laffont, collection Bouquins, 1981, et la chronologie de Sylvère Monod, in Walter Scott, Ivanhoé et autres romans, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2007, p. XLI
  55. The Gentleman's magazine, volume XXVIII, Londres, John Bowyer Nichols & son, 1847, p. 205-206 Lire en ligne.
  56. Mary Hope-Scott
  57. Marie-Frédérique Desbiens, «Le roman historique, (r) évolution d'un genre», Québec français, n° 140, hiver 2006, p. 26-29.
  58. T. F. Henderson, «Sir Walter Scott» in A. W. Ward & A. R. Waller (dir. ), L'Histoire de la littérature anglaise et américaine de Cambridge, vol. 12, chapitre I, 20
  59. Alexandre Sergueïevitch Pouchkine, La Fille du capitaine (édition de Vladimir Volkoff), Lgf, classiques d'aujourd'hui, 2006, «Commentaires» d'Alain Couprie, p. 188-191 («Un roman historique»), qui explique : «Tout roman historique décrivant en effet une crise, l'auteur se doit, sous peine de verser dans la partialité et de manquer son but, de peindre les deux camps en présence, d'analyser leurs mobiles et leurs comportements. Ce qu'il ne peut faire qu'en imaginant un personnage lié, pour diverses raisons, mais toujours vraisemblables, aux deux partis antagonistes.»
  60. Balzac romancier : la formation de l'art du roman chez Balzac jusqu'à la publication du père Goriot (1820-1835) , Plon, 1940, édition refondue en 1943, p.  49.
  61. Maurice Ménard, Introduction au livre Les Chouans, Flammarion GF, 1988, p.  7, 8, et 9 à 49.
  62. Maurice Bardèche, Balzac, romancier. La formation de l'art du roman chez Balzac jusqu'à la publication du Père Goriot (1820-1835) , Genève, Éditions Slatkine, 1967, 639 pages, p. 51.
  63. «Études littéraires : Walter Scott», in Revue nationale de Belgique, Bruxelles, Librairie polytechnique, 1839, tome 1, p. 236-259.
  64. Préface de James McCearney, in Walter Scott, Redgauntlet, éditions Le Rocher, collection Motifs, 2007.
  65. Henry Suhamy, Sir Walter Scott, Éditions de Fallois, 1993, 464 pages, p. 146 (ISBN 2877061914) .
  66. Paul A. Cantor, «Yankee Go Home. Twain's Postcolonial Romance», in Patrick J. Deneen, Joseph Romance (dir. ), Democracy's LiteraturePolitics and Fiction in America, Rowman & Littlefield, 2005, 238 pages, p. 36-55 (ISBN 0742532593) .
  67. Elizabeth Young, Disarming the Nation. Women's Writing and the American Civil War, University of Chicago Press, 1999, introduction, p. 4.
  68. Daniel Aaron, The Unwritten War. American Writers and the Civil War, University of Wisconsin Press, 1987, 402 pages, p. 143 (ISBN 0299113949) .
  69. Mark Twain, The Adventures of Huckleberry Finn, Penguin classics, 2002, 368 pages, introduction de John Seelye, p. XV-XXII (ISBN 0142437174)
  70. Colette Becker, Le roman, Éditions Bréal, 2000, 383 pages, p. 206-207 (ISBN 2842916522) .
  71. Fiona McIntosh, Fiona McIntosh-Varjabédian, La vraisemblance narrative : Walter Scott, Barbey d'Aurevilly, Presses Sorbonne Nouvelle, 2002, 364 pages, p. 125 (ISBN 2878542096) .
  72. Honoré de Balzac, préface à la première de La Peau de chagrin (1831), dans La Comédie humaine, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1981, t. X, p.  54.
  73. Gilbert Keith Chesterton, «The Position of Sir Walter Scott», in Twelve Types : A Collection of Biographies, 1902.
  74. Voir Roland Le Huenen, «Le dialogue balzacien : émergence d'une pratique», in Stéphane Vachon (dir. ), Balzac, une poétique du roman, sixième colloque du Groupe mondial de recherches balzaciennes, université de Montréal, 2-6 mai 1994, XYZ Éditeur, 1996, 460 pages, p. 213-222 (ISBN 2892611709)
  75. La réputation littéraire de Jane Austen
  76. Diane Elam, Romancing the Postmodern, Routledge, 1992, 206 pages, deuxième partie : «Delayed in the post : Walter Scott and the progress of romance», p. 51 et alii (ISBN 0415057329) .
  77. Horst Steinmetz, «History in Fiction, History as Fiction : On the Relations Between Literature and History in the Nineteenth and Twentieth Centuries», in Narrative Turns and Minor Genres in Postmodernism, Postmodern Studies 11, Rodopi, 1995, p. 81-103 (ISBN 9051838360) .
  78. Voir Jean Raimond (université de Reims), compte-rendu de «Walter Scott. — Waverley et autres romans», Études anglaises, Klincksieck, tome 57, 2004/3 (juillet-août-septembre), 128 pages, p. 341 à 378, et Dominique Fernandez, «L'homme qui parlait à l'oreille des rois. Robin des lois», Le Nouvel Observateur, n° 2211, 22 mars 2007.

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"Sir Walter Scott"

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